De et par Guillaume Clayssen, avec la contribution des rêveurs de la Vallée de Fécamp
« Invité le samedi 3 octobre prochain à 20h, à animer “Chez Juliette”, un bar du XIIe arrondissement de Paris, une conférence philosophique sur le rêve, je suis à la fois honoré par cette invitation mais aussi inquiet : serai-je capable de prouver qu’une telle conférence n’est pas elle-même un rêve ?
Personne, me direz-vous, n’aura probablement l’idée, ce soir-là, de me poser une question aussi loufoque. La simple possibilité néanmoins qu’un être aussi tordu que moi la formule publiquement et me l’adresse, soudain, comme une sorte d’objection première, m'obnubile et m’empêche de penser à autre chose. Si bien que pour me sortir de cette impasse que j’anticipe exagérément (mais les névroses de la pensée restent des névroses comme les autres), je dois, dès à présent, y consacrer toutes mes petites forces intellectuelles.
Une vie de conférencier de bar n’est-elle pas qu'un songe ?
La présence “Chez Juliette” de certains piliers de comptoir à qui l’apparence absurde de certaines questions n'empêche pas, comme tout bon philosophe, de se les poser, tend à me rassurer. Je vois chez eux, chez elles, une confrérie philosophique capable, ce soir-là, de me soutenir intellectuellement et de m'éviter, peut-être, le piège du solipsisme.
Trinquons ensemble à la pensée des rêves et voyons ensuite si nous en sortirons plus éveillé.e.s ! » Guillaume Clayssen
Pour en savoir plus sur Guillaume Clayssen : cliquez ici
« Invité le samedi 3 octobre prochain à 20h, à animer “Chez Juliette”, un bar du XIIe arrondissement de Paris, une conférence philosophique sur le rêve, je suis à la fois honoré par cette invitation mais aussi inquiet : serai-je capable de prouver qu’une telle conférence n’est pas elle-même un rêve ?
Personne, me direz-vous, n’aura probablement l’idée, ce soir-là, de me poser une question aussi loufoque. La simple possibilité néanmoins qu’un être aussi tordu que moi la formule publiquement et me l’adresse, soudain, comme une sorte d’objection première, m'obnubile et m’empêche de penser à autre chose. Si bien que pour me sortir de cette impasse que j’anticipe exagérément (mais les névroses de la pensée restent des névroses comme les autres), je dois, dès à présent, y consacrer toutes mes petites forces intellectuelles.
Une vie de conférencier de bar n’est-elle pas qu'un songe ?
La présence “Chez Juliette” de certains piliers de comptoir à qui l’apparence absurde de certaines questions n'empêche pas, comme tout bon philosophe, de se les poser, tend à me rassurer. Je vois chez eux, chez elles, une confrérie philosophique capable, ce soir-là, de me soutenir intellectuellement et de m'éviter, peut-être, le piège du solipsisme.
Trinquons ensemble à la pensée des rêves et voyons ensuite si nous en sortirons plus éveillé.e.s ! » Guillaume Clayssen
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